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Jardin Kintsugi à Chaumont sur Loire

Clap de fin pour le Kintsugi

C’est ce dimanche 5 novembre que s’est clôturée la 32e édition du festival international des jardins de Chaumont sur-Loire. L’occasion pour nous de revenir sur le jardin du Kinstugi imaginé, dessiné et réalisé par Grégory Simon dans le cadre d’un atelier projet organisé dans la section d’Architecture des Jardins et du Paysage à la Haute École Lucia de Brouckère (campus du Ceria à Anderlecht).

L’art du kintsugi est une métaphore de la résilience. Cette technique japonaise ancestrale répare des porcelaines brisées en soulignant leurs fêlures avec de la poudre d’or. Au lieu d’être cachées, les failles embellies rendent l’objet consolidé, paradoxalement plus précieux. Inspiré de cette philosophie, Le jardin Kintsugi a été imaginé comme une poésie. Ici, les fêlures sont représentées par les fragments en asphalte, qui évoquent la terre desséchée, bientôt délaissée de toute vie. Le rôle de l’or est, quant à lui, joué par le végétal. Parée de verdure, la terre reprend vie et la nature devient spectacle.

Scénographe, illustrateur et étudiant en architecture des jardins et du paysage, Grégory Simon vit et travaille à Bruxelles. En 2019, il crée Inkwood, une ville imaginaire dont il pense le plan et dessine les maisons une à une. En parallèle de ce projet artistique au long cours, il suit, depuis 2020, des études de bachelier en architecture des jardins et du paysage à la Haute École Lucia de Brouckère à Anderlecht.

Deux étudiants en architecture des jardins et du paysage à Gembloux présentent un jardin lors du festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire

Dans le cadre de l’atelier projet donné en section Architecture des Jardins et du Paysage, les étudiants de deuxième année dudit bachelier ont été amenés à participer au Festival International des Jardins de Chaumont sur Loire, en France. Ce festival, créé en 1992, a pour thème cette année le “jardin idéal”.
Les étudiants ont travaillé par groupe de deux pour et ont déposé leurs projets pour sélection auprès du Festival. Chaque groupe a pu étudier en détail ce qu’était le jardin idéal et a pu formuler un concept. Parmi les nombreux dossiers reçus du monde entier, un groupe de nos étudiants a été sélectionné. Gaël LEFEBVRE et Marvin DEMAUDE ont eu la chance de pouvoir concrétiser ce qui n’était qu’alors un exercice de style.
Marvin et Gaël ont proposé une représentation conceptuelle d’une chrysalide à même de préserver la nature tant bouleversée à l’heure actuelle.
Durant des journées entières, ils ont pu réaliser le jardin qu’ils avaient conçu sur papier, aidés de leurs professeurs pour certains aspects techniques et pratiques. Le jardin a nécessité beaucoup de réflexion concernant la meilleure façon de représenter le cocon avec une structure à la fois résistante et légère, tissée de fils blancs. Le dôme ainsi formé a été complété de plantations et d’une pièce d’eau pour évoquer la forêt primaire. Quelques sponsors ont répondu présents pour soutenir nos jeunes concepteurs dont la pépinière Arbor, la société EECOCUR ainsi que la société ECOSEM.
Chaque jardin du festival amène le concepteur comme le visiteur à réfléchir sur le sens donné aux aménagements. Chacun pourra y trouver une source d’inspiration pour son propre jardin.
Le jardin se développe bien et il est possible d’admirer de belles floraisons et de ressentir l’ambiance voulue par Gaël et Marvin. Au fil des semaines, les plantes grimpantes coloniseront la structure et les floraisons se succèderont créant un espace sans cesse changeant, favorisant la biodiversité. Les deux étudiants y étant particulièrement attentifs dans leur démarche.
Ce genre de participation illustre à merveille le potentiel de nos futurs diplômés en architecture des jardins et du paysage. À l’occasion de l’inauguration du jardin qui a eu lieu le 06 mai, nos étudiants – accompagnés de la direction de la Haute École Charlemagne, de la Direction du département agronomique (ISIa) et de quelques professeurs (dont notre président national) – ont eu la chance de rencontrer quelques grands noms du jardin et du paysage. C’est une belle opportunité pour ces étudiants comme pour la Haute École Charlemagne de montrer le savoir-faire en matière d’architecture des jardins et du paysage, et d’ajouter une dimension européenne à ce cursus.

Le jardin, très apprécié, peut être visité jusqu’au 06 novembre 2022.

Lien vers le jardin sur le site du festival : https://domaine-chaumont.fr/fr/festival-international-des-jardins/edition-2022-jardin-ideal/le-cocon-vegetal

Les sponsors dans le cadre de ce projet :
Arbor : http://www.arbor.be
EECOCUR : https://eecocur.be
ECOSEM : https://www.ecosem.be

Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire

Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire / Concours ‘Le Pouvoir des Fleurs’

Le Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire propose un concours international sur 20 parcelles d’environ 210m². Thème du concours 2017 : ‘Flower Power: Le pouvoir des fleurs’.

Le Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire accueille, chaque année, paysagistes et concepteurs venus du monde entier. Le Festival, qui a reçu en 2014 un prix international le désignant comme “meilleur festival de l’année”, constitue un laboratoire et un observatoire de la création jardinistique dans le monde. En 25 saisons, plus de 700 jardins ont été créés, prototypes des jardins de demain. A la fois lieu d’invention et pépinière de talents, il contribue à renouveler et dynamiser l’art des jardins, toujours à la recherche de nouveaux végétaux, de nouveaux matériaux, d’idées inédites et de mises en scène originales.

‘Flower Power : Le pouvoir des fleurs’

« Toute fleur qui s’ouvre, on dirait qu’elle m’ouvre les yeux. Dans l’inattention. Sans qu’il y ait aucun acte de volonté d’un côté ni de l’autre. Elle ouvre, en s’ouvrant, autre chose, beaucoup plus qu’elle-même. C’est pressentir cela qui vous surprend et vous donne la joie ».

Philippe Jaccottet, « Aux liserons des champs »

De toute antiquité et quelles que soient les civilisations, dans l’art et la littérature, les fleurs, réelles ou figurées, ont joué un rôle essentiel dans les imaginaires. Nul n’ignore leur infinie diversité, leur perfection formelle, leur

mystère, leur pouvoir symbolique. Leur beauté, leur parfum, leur éclat, leur couleur et même leur saveur ensorcellent les sens. Eternelles autant qu’éphémères, délicates et puissantes à la fois, horticoles ou sauvages, les fleurs recèlent le pouvoir de fasciner, de charmer, de soigner, voire même de tuer.

N’a-t-on pas même, naguère, espéré qu’elles aient le pouvoir de « changer le monde, changer les âmes, changer les cœurs » ?

Concours

Comment les jardins du 21ème siècle considèrent-ils, valorisent-ils, utilisent-ils cet extraordinaire et inaltérable pouvoir des fleurs, cette incroyable puissance de la grâce?

Des scénographies radicalement nouvelles, contemporaines, originales, visant à surprendre, enchanter, faire rêver en associant et valorisant différemment les fleurs, c’est ce qui sera demandé aux concepteurs de l’édition 2017, qui auront aussi à proposer au public, en lien avec des pépinières d’excellence, des fleurs d’exception, rares et inattendues, par leurs formes, leurs couleurs, leurs parfums.

Puisant aux sources d’un imaginaire d’aujourd’hui, usant de toutes les possibilités techniques, l’édition 2017 devra mener le public de découvertes en inventions. De jardins en jardins, on rencontrera des fleurs jamais vues, assemblées de manière inattendue, jouant sur l’accumulation et les surprises de tous ordres. La fantaisie, la luxuriance, l’abondance, l’émerveillement devront être au rendez-vous, au cœur de jardins audacieux, novateurs et oniriques. Tel sera l’objectif des jardins 2017 de Chaumont-sur-Loire.

Cette consultation est ouverte :

• aux architectes-paysagistes diplômés d’une école, d’une université ou inscrits à la FFP (Fédération Française du Paysage) ou à l’EFLA (European Fondation for Landscape Architecture),

• aux professionnels de l’aménagement ou du jardin, seuls ou en équipes pluridisciplinaires constituées par exemple, d’architectes, d’ingénieurs, de designers, de scénographes, de jardiniers ou d’artistes avec de préférence, au sein de cette équipe, un architecte-paysagiste,

• aux étudiants des écoles de paysage ou d’architecture, d’horticulture, de design ou d’arts décoratifs pouvant justifier d’une option paysagère et dont un professeur sera le mandataire de l’équipe et le porteur du projet.

Le dossier de consultation est téléchargeable sur le site (rubrique Concours 2017)

Date limite de réception des projets de jardins: vendredi 21 octobre 2016 avant 17H

Contact

Elizabeth Mettling

Tél : 06 31 55 37 66

concours@domaine-chaumont.fr